Le sang vert by Maurice Limat

Le sang vert by Maurice Limat

Auteur:Maurice Limat [Limat, Maurice]
La langue: fra
Format: epub
ISBN: 2265011398
Éditeur: FNA 0230
Publié: 1963-01-21T23:00:00+00:00


CHAPITRE III

Ci Dzu, c’était hors de doute, avait compris que ces hommes dont l’organisme ne portait pas la moindre trace végétale étaient tout de même très près de lui et se conduisaient en amis. Il était venu spontanément à eux, dans le malheur qui le frappait. Aussi ne fit-il aucune difficulté quand on l’invita à prendre place à bord de la soucoupe volante.

Les cinq passagers furent aussitôt enlevés, sans bruit et l’engin demeura immobile à la cime des arbres.

Ci Dzu était certainement un peu effaré par ce mode inédit de locomotion – et il ne devait en connaître aucun, en bonne logique – mais ce qui dominait en lui, c’était visiblement l’effroi d’avoir perdu Tiis.

— Maintenant, dit le pilote, obtenez de lui qu’il nous montre la route…

On s’expliqua, à grand renfort de gestes. Les hublots de la soucoupe, très vastes et orientés dans tous les azimuts, permettaient une parfaite visibilité du sol. Il fallut convaincre Ci Dzu de ce qu’on attendait de lui, à savoir qu’il guidât le pilote pour que la soucoupe pût évoluer aériennement au-dessus de la piste des ravisseurs de la blonde Tiis.

Ci Dzu était vraisemblablement intelligent. Il finit par comprendre et agitant ses mains, ce qui remuait drôlement son costume-organisme de feuillage, il désigna la bonne direction, après avoir eu quelque peine à s’orienter.

Holox avait conseillé une allure modérée. La soucoupe étant de très petites dimensions, on avait même intérêt à se faufiler le plus possible à travers les hautes frondaisons. Ce qu’on fit.

Glissant silencieusement, l’engin passa, léger comme un grand oiseau, mené avec une habileté extrême par son pilote, un Zagorien des plus experts.

Inlassablement, on inspectait le sol, par les hublots latéraux et ceux disposés dans le plancher même.

Ce fui Tebal qui jeta un cri, à un certain moment.

— Qu’est-ce que tu as vu ?

— Là ! Dans l’arbre ! Un homme !

— Un homme, tu es sûr ?

Le pilote fit reculer la soucoupe qui, sur ses champs de force, prenait toute direction sous n’importe quel angle. Seulement, on tourna et retourna autour de l’arbre incriminé, sans rien voir.

— Des feuilles, des fleurs, des fleurs en abondance… Tu avais vu une silhouette humaine ? insista Holox.

— Non. Pas une silhouette… mais un visage… oui, j’en suis sûr.

Ci Dzu n’avait rien vu, lui, mais il devait se douter qu’il se passait quelque chose d’anormal.

— Dommage, soupira le professeur, que ce garçon fleuri ne puisse nous venir en aide. Un visage, dites-vous, Tebal ?

— Oui, émergeant du feuillage et des fleurs.

Ils cherchèrent vainement et abandonnèrent. Tebal expliqua que ce faciès nettement humain lui avait semblé n’appartenir à aucun corps et, très au-dessus des hautes branches, émergeait d’une touffe fleurie. Là, selon toute évidence, aucun corps humain, trop pesant, ne pouvait garder appui, les légers branchages formant le faîte de l’arbre étant infiniment trop faibles pour le supporter.

Ils repartirent en devisant sur ce mystère. Mais ils en furent distraits par l’apparition de ces grands oiseaux qu’ils avaient déjà aperçus, encore que de très loin.

Wrim les découvrit le premier et les observa à la jumelle.



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